Douce amertume et beau chant
Schubert est un compositeur discret – et le concert de ce soir l’aborde par des chemins détournés. Avec Heinz Holliger, l’Orchestre de chambre de Bâle et les Lieder d’Othmar Schoeck, nous pouvons parler d’une « approche par la Suisse ». Holliger, hautboïste, chef d’orchestre et compositeur, est l’artiste le plus éminent de son pays. Il a invité l’un des meilleurs interprètes contemporains de lieder, le baryton allemand Christian Gerhaher, pour chanter les lieder du compositeur suisse Othmar Schoeck. L’« Élégie » de Schoeck s’approprie une tristesse schubertienne dont les nuances vont de la douceur au désespoir. Mais revenons à Schubert lui-même : dès l’âge de 16 ans, il se réfugiait dans des fantaisies macabres et composa sa propre musique funèbre qui, aussi brève soit-elle, compte parmi ses plus belles partitions. Cette œuvre sera présentée ce soir en même temps qu’une nouvelle composition de Heinz Holliger, qui se confronte à la musique funèbre de Schubert. Ensuite, les auditeurs auront le plaisir d’entendre la célèbre Symphonie en si mineur de Schubert, l’« Inachevée ».
Programme
Franz Schubert
Nonette en mi bémol mineur « Franz Schuberts Begräbnis-Feyer » (« Les funérailles de Franz Schubert ») D 79
Heinz Holliger
Création mondiale d’une nouvelle composition autour du Nonette « Franz Schuberts Begräbnis-Feyer »
Franz Schubert
Symphonie n° 7 en si mineur « Inachevée » D759
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Othmar Schoeck
Elégie op. 36
En allemand avec surtitres en allemand et anglais.