Les fanfares de trompettes du premier mouvement de la septième symphonie de Mahler rappellent moins la Vienne des années 1900 que la science-fiction américaine. Plus tard, les compositeurs de films ont fait partir leurs croiseurs stellaires sur des sons similaires. La comparaison est pertinente dans la mesure où Mahler a toujours associé le grand art et le populaire. Il justifiait de tels mélanges en faisant référence à un "monde" global que chacune de ses symphonies portait en elle. C'est ainsi que l'on trouve dans la septième symphonie des cloches de troupeau, une guitare et une mandoline. A Baden-Baden, on associe le nom de Gustav Mahler en premier lieu à Michael Gielen et Pierre Boulez. Tous deux ont interprété ses symphonies à plusieurs reprises avec les orchestres de la SWR - une tradition dans laquelle s'inscrit désormais François-Xavier Roth.