Qu'est-ce qui est le plus grand, la nostalgie de la vie éternelle ou l'amour pour un être humain ? Le héros grec Pollux était clair sur ce point. Il renonça à l'immortalité et suivit son frère dans le royaume des ombres. Si Esa-Pekka Salonen s'est inspiré du mythe pour ses mouvements orchestraux jumeaux "Gemini", ce n'est que le point final provisoire d'une évolution que le jeune chef d'orchestre russo-finlandais Dima Slobodeniouk souhaite mettre en lumière dans son voyage musical. Pensez à une visite d'une exposition imaginaire : avec la musique Castor et Pollux du compositeur baroque Jean-Philippe Rameau, dont la tendre scène de mort trouve son pendant dans la complainte du héros de la symphonie "Eroica" - mais ici portée à un niveau cosmique.